Salut !
Je suis Inès, Chômeuf depuis le 25 juillet. J’ai créé cette newsletter pour que le chômage soit la meilleure période de ma vie. Et de la tienne. Je t’en dis plus ici !
Edito(tis) Baer

Salut !
Après cette découverte fondamentale qu’Otis pointait chez Pôle Esclavage avant d’inventer l’ascenseur, je voulais vous parler aujourd’hui de formation.
Parfois, on devient Chômeuf pour se former et changer de voie, parfois c’était pas prévu mais ça libère (enfin) du temps pour se former.
Et c’est d’autant plus une bonne idée qu’il a été prouvé par un certain Chad (non pas Murray) que l’expérience passée ne prévoit pas un succès dans un futur poste. Voici l’article.
Les compétences, les connaissances et les traits de personnalité, oui. Il est plus facile d’évaluer des expériences dans le CV, donc à toi de mettre en avant ton expertise.
On reparle de la formation un peu plus bas, en attendant j’ai une petite annonce à faire.
Je commence mon nouveau taf chez Hublo mardi prochain, et ne pourrai pas continuer d’animer Chômeuf, qui prend du temps pour t’envoyer un truc utile et divertissant.
Ma question est simple :
Qui veut prendre la suite ? Qui veut documenter sa recherche et raconter des blagues ? Je m’engage à accompagner la nouvelle plume de Chômeuf et ne pas la laisser en galère.
Quoiqu’il arrive, on ne se quitte pas tout de suite, je t’enverrai une édition épilogue, la 15ème, vendredi prochain.
Allez viens. On est bien.
Par où on commence ?
En tant que Chômeuf, on a du temps mais pas toujours d’argent n’est-ce pas.
Heureusement il y a beaucoup de contenus gratuits, la difficulté devient alors de faire le tri et de gérer notre FOMO de ne pas pouvoir tout lire.
Pour te donner un exemple, voici mes ressources pour progresser en marketing :
Le podcast de Conquête : super concret, je choisis les problématiques auxquelles je suis confrontée et j’hésite pas à écrire à Jordan et aux interviewés.
Hello la commu : UnlockM pour les CMO et futurs CMO
Le jour où je me fais suivre… : Pierre Herubel qui parle de contenu avec pédagogie.
Les newsletters c’est la vie : le Café du Market, la Love Letter, Marketing Flow
La clé est de te mettre des plages dédiées et régulières dans l’agenda, et de s’y tenir. Et de savoir se désinscrire si tu ne les lis pas.
Et sinon, t’as checké ton CPF ?
J’ai claqué le mien avant le chômage évidemment, et voici les questions que je m’étais posées pour choisir (j’ai fait une formation en no-code) :
Est-ce que l’apprentissage sera mesurable ?
Est-ce que la mise en pratique de l’apprentissage sera immédiate ?
Quel format veux-tu : présentiel, hybride… ?
Et sinon, le chômage en lui-même est une formation : abnégation, résilience, curiosité, débrouillardise…
Routine Chômeuf
Au fait, être au chômage, c’est comme être en télétravail. Du coup, les 10 conseils de Baptiste Bénézet marchent aussi :)
#ChômeOffice
C’est dur d’être Chômeuf solo, on va garder le moral ensemble et tirer le maximum de cette période donc n’hésite pas à m’écrire pour me donner tes idées, ton avis, ton histoire...
Bons plans Chômeuf
Alors là attention, on rentre dans Interstellar grâce à Benoit Thiebe qui parle de retro-prompting dans un post Linkedin : partir du résultat souhaité pour demander à ChatGPT de donner lui-même le prompt nécessaire.
Pourquoi c’est intéressant pour nous ?
Pour affiner notre candidature, prendre le problème dans l’autre sens, se mettre dans la tête des recruteurs :
Etape 1: tu donnes à ChatGPT l’annonce du job qui t’intéresse et tu lui demandes quelles sont les X qualités et compétences à absolument mettre en avant.
Etape 2 : tu donnes à ChatGPT ton CV et/ou ta lettre de motivation et tu demandes s’il manque quelque chose pour coller à l’annonce de l’étape 1.
Mahauld, la Showmeuf de la semaine
Mahauld, je la connais du foot Five, enfin plutôt des troisièmes mi-temps. Et quand elle ne prend pas l’apéro, elle est journaliste et court des trails de 171 km : c’est plus de 4 marathons en montagne. Elle a un grain je vous dis.
Bref, pour aller au bout de sa passion, elle a fait un choix fort :
“Salut !
Moi c’est Mahauld, j’ai 32 ans, je suis journaliste à la radio et depuis un mois je ne travaille plus, j’ai pris un congé sabbatique pour vivre plein de mes rêves pendant un an !
Alors, certes, ce n’est pas un chômage. En septembre prochain, je retrouverai mon poste, mon salaire et mes congés payés qui m’attendent bien au chaud !
Mais c’est une période choisie sans travailler qui peut permettre aussi… de m’aider à mieux savoir de quoi mon avenir sera fait, professionnel notamment !
Alors aujourd’hui je t’explique comment on fait pour obtenir un congé sabbatique, pourquoi j’ai pris cette décision maintenant et quelques conseils avant de se lancer.
1. Le congé sabbatique, c’est pour qui ?
Pour tous les salariés du privé. En général il faut avoir passé au moins 3 ans dans l’entreprise et le congé peut durer de 6 à 11 mois (si on y ajoute nos congés payés, ça fait donc plus d’un an de pause). C’est une suspension de contrat : pas de rémunération donc mais la certitude de retrouver son job (sauf si on a décidé entre temps de tout claquer pour devenir accompagnatrice en montagne, par exemple).
L’employeur doit être d’accord mais il l’est souvent car il n’a rien à perdre : on ne lui coûte rien et souvent on est remplacé en CDD par quelqu’un de plus jeune (et moins coûteux !)
Personnellement, j’étais décidée à faire une pause.
J’ai donc étudié différentes options : d’abord dans mon boulot je ne pouvais pas bénéficier d’une rupture conventionnelle. Et puis, par ailleurs, ça m’allait de me dire que j’économisais pour vivre cette aventure. En contrepartie, j’ai la sécurité de retrouver mon boulot à la fin si, et seulement si, j’en ai encore envie. Sinon, ça me laisse aussi du temps pour penser à d’autres «business model» pour la suite.
2. C’est quand le bon moment pour un sabbatique ?
Le bon moment c’est maintenant, c’est quand tu te poses la question depuis quelques mois.
C’est quand tu as encore suffisamment de libertés (par exemple : quand tu n’as pas d’autre humain à gérer que toi dans ta vie, même si tout est possible bien sûr), c’est quand tu te dis à chaque fois que tu rentres de vacances que tu aurais aimé avoir deux mois de plus, pas pour faire la fête ou se reposer sur une plage, mais pour développer des projets.
Quand tu te dis « pourquoi pas », il faut foncer car life is short.
De mon côté, j’ai envie de découvrir le mode de vie de la montagne, de passer un concours dans ce milieu-là (AMM) et de vivre à mon fond ma pratique du trail. J’ai couru un UTMB en m’entraînant essentiellement à Paris, cette année j’ai envie de progresser et d’avoir un terrain de jeu adéquat pour me préparer au mieux.
Pour tout ça, j’avais besoin de plus que des vacances ; d’une vraie vie à la montagne.
3. Et faut penser à quoi avant de se lancer ?
Principalement à l’argent.
Ça nécessite de faire des économies pendant un an/un an et demi, en fonction de ta capacité à épargner. Moi j’ai fait un peu d’Airbnb et bu un peu moins de coups le soir, et je pars avec 20.000 euros en poche pour vivre un an. Ça me parait suffisant, car je ne vivrai plus à Paris et la vie sera donc moins chère.
Ensuite, mon petit conseil perso c’est d’organiser dans les grandes lignes l’année suivante.
Car, à ne rien préparer du tout on peut vite perdre du temps. Et moi j’ai trop d’envies, d’idées, de rêves à accomplir pour en perdre trop. MAIS c’est un peu paradoxal il faut aussi se laisser de la flexibilité (celle qu’on n’avait pas quand on avait quelques semaines de vacances par an) pour prendre des décisions au dernier moment, changer d’avis, se laisser surprendre.
Bon voilà, j’espère que ça pourra te donner des idées. En tout cas, moi je suis tellement heureuse de cette décision que je me lève à 6h30 du mat’ sans réveil avec une motivation de folie pour aller courir dans la montagne… quand je galérais à me réveiller pour aller au boulot parfois.
Et je suis convaincue que cette période me permettra aussi de mieux me connaître moi-même et de revenir au travail avec une très grande motivation. Ou la détermination d’en changer.
Un peu comme après une période de chômage, il faudra trouver l’énergie de revenir à la vie professionnelle. Je le sais, mais la réalité c’est qu’aujourd’hui je préfère ne pas y penser. Ne pas appréhender pour profiter à fond de cette année. Pour moi, c’est comme un beau cadeau que je me fais !”
Si tu penses que Chômeuf peut être utile à quelqu’un de ton entourage, tu sais quoi faire !
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